Un sortie contre «l'assistanat», un tacle contre les rémunération des «hauts dirigeants» et une once de confession : le président Nicolas Sarkozy a encore peaufiné son image de candidat mercredi soir lors du JT de France 2. Principales déclarations et éléments de contexte.
Réforme de la Prime pour l'emploi
Ce qu'il a dit. Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi sur France 2 qu'il voulait «réformer complètement» la prime pour l'emploi (PPE), en se servant des sommes qui lui sont actuellement consacrées - auxquelles serait ajouté 1,5 milliard d'euros d'augmentation de la fiscalité sur les dividendes - pour alléger les charges sur les bas salaires, entre 1 200 et 1 400 euros net par mois. Selon le candidat, cela devrait permettre «à 7 millions» de salariés, dont le salaire est situé entre 1 et 1,2 Smic (1 200 à 1 400 euros net par mois) de «gagner 1 000 euros par an en plus». «On supprime des charges sur leurs salaires pour augmenter leur salaire» car «le travail doit être davantage récompensé que l'assistanat», a-t-il poursuivi.
Décryptage. En réalité, la mesure s'apparentera, pour une grande part, à un jeu de bonneteau. En effet, la Prime pour l'emploi, touchée par quelque 7 millions de salariés en 2011, pour un coût de près de 3 milliards d'euros (2,5 milliards programmés en 2012), concerne déjà des actifs à très faibles revenus, rémunérés, pour un célibataire, entre 3 743 euros et 17