Pas de doute, François Hollande est bien l'auteur de cette profession de foi : du «rendez-vous compte» (page 122 de son livre) au «c'est bien le moins» (page 133), ses tics de langage sont tous là. Et sa plume se révèle aussi alerte que son verbe. Surtout lorsqu'il s'agit de moquer les défauts de ceux qui, comme lui dans deux mois, briguent l'Elysée. Et de détailler sur 166 pages en quoi son parcours et ses qualités l'ont destiné à présider la France. Libération a lu Changer de destin et livre ses morceaux choisis.
Qui est-il ?
François Hollande se vit en
«homme normal»
. Il n’est
«pas croyant»
vient d’une famille normande
«aisée»,
mais, souligne-t-il d’emblée,
«mes origines ressemblent à celles de beaucoup de Français».
Le surdiplômé (HEC, ENA) insiste aussi sur le fait qu’il a
«franchi une à une, sans l’aide de quiconque, les étapes de la méritocratie française».
Jusqu’à l’avant-dernière, sa désignation à la primaire socialiste. Bref,
«si je suis où je suis aujourd’hui, le hasard n’y est pas pour grand-chose»,
écrit le candidat à l’Elysée, qui salue
«les citoyens»
ayant changé de regard sur lui,
«l’affection constante de (s)es enfants»
et sa compagne
«Valérie»,
qui lui a apporté
«le soutien, les conseils et surtout le bonheur personnel, qui est indispensable pour mener une telle bataille».
Lignée et ligne
Hollande n'a rien du fan. Tout au long de l'ouvrage, ses hommages aux figures de la gauche