La violence ? Quelle violence ? Invité hier soir du journal de France 2, Nicolas Sarkozy a feint de s'étonner qu'on l'interroge sur la violence excessive de ce début de campagne. «Si vous ne voulez pas être critiqué, il ne faut pas être candidat», a-t-il répondu, rappelant qu'il avait lui même eu sa part d'attaques violentes, quand Martine Aubry le comparait à Madoff ou que François Hollande parlait de lui comme d'un «sale mec». Ses propos sur les «mensonges» du candidat socialiste relèvent donc, selon lui, du débat et de la bonne «tradition française».
«Scandales». Dans son agenda, ce rendez-vous devait être le prétexte à quelques annonces fortes sur l'emploi : revalorisation des bas salaires, nouvelles obligations pour les bénéficiaires du RSA comme pour les chefs d'entreprises. L'exercice, très maîtrisé, a pourtant légèrement déraillé quand a été posée, avec insistance, la question des «regrets». Interrogé sur le Fouquet's - un sujet sur lequel le candidat n'avait manifestement pas prévu de faire repentance dès hier soir - Sarkozy a soudain bafouillé, trahissant un embarras exceptionnel. Rarement ce professionnel de la communication aura paru si mal à l'aise. Le Fouquet's ? «Si c'était à refaire, je ne referais… je ne reviendrais pas dans ce restaurant, puisque ça a été vraiment le feuilleton», a-t-il hésité, avant de faire remarquer que si c'était là sa «plus grave erreur à confesser», elle ne