François Bayrou, persuadé que les Français vont refuser le "piège" du duel Hollande-Sarkozy, a promis samedi, s'il est élu président de la République en mai, d'organiser dans la foulée un référendum de "moralisation" tous azimuts de la vie publique.
Alors qu'il patine actuellement dans les sondages (de 11% à 13% dans les plus récents), le candidat du MoDem pense pouvoir faire mentir "les observateurs" en empêchant la finale annoncée entre le président sortant Nicolas Sarkozy et le socialiste François Hollande.
"On se fout de nous, on veut nous vendre un deuxième tour obligatoire avant même le premier. On nous fait Sarkozy et Hollande à l'endroit et à l'envers", a-t-il lancé devant 850 partisans réunis à la Maison de la Chimie à Paris pour son dernier forum programmatique, consacré au "nouveau pacte démocratique".
Mais les Français vont dire "ça suffit", veut croire le député béarnais, refuser "le monopole de l'UMP et du PS" étant le seul moyen de "refonder les principes de la démocratie française".
M. Bayrou, lui, s'engage à rendre "la vie politique honnête et insoupçonnable" car il sera "un président libre, lié à aucun réseau et ne trimballant aucune affaire lointaine".
Et s'il a jugé "pernicieuse" la proposition de Nicolas Sarkozy de faire un référendum sur les chômeurs, lui-même consultera par cette voie le "peuple français" dès le 10 juin, en même temps que le premier tour des législatives.
Ce référendum visera à approuver une loi-cadre pantagruélique: gouvernement à moins de