Ne pas donner l’impression, à l’heure de la crise, que l’on va favoriser des populations, les plus pauvres, au détriment des autres, les classes moyennes. Ne surtout pas faire de grandes promesses que l’on ne pourra tenir. La classe politique, et notamment le Parti socialiste, particulièrement attendu sur le sujet, prend la question des banlieues avec des pincettes. Et une discrétion assumée. A la lecture des 60 propositions de François Hollande, un seul passage fait explicitement référence aux quartiers populaires.
«On ne veut pas annoncer de politique d'exception. On ne le dit pas forcément, mais on a le souci de donner des moyens spécifiques aux quartiers populaires dans les domaines importants, comme l'éducation, le logement et la sécurité», explique le sénateur PS Thierry Repentin, responsable du pôle politique de la ville dans l'équipe Hollande. De fait, il suffit d'interroger ce spécialiste des questions de logement pour s'apercevoir que des propositions très précises ont été élaborées par le PS. Comme sur les copropriétés dégradées, terribles poches de pauvreté, non traitées jusqu'ici.
«Hors caméras». Le candidat socialiste a aussi souhaité éviter les grands déplacements médiatiques de l'autre côté du périphérique. «Mais il rencontre des gens dans ces quartiers, hors caméras», assure-t-on dans son équipe. Des consignes ont également été données aux militants pour organiser des opérations porte à porte. Claude Bartolone, président du c