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Libération
Enquête

Hollande remballe les prétendants

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Le candidat a dû calmer les ardeurs de certains de ses proches, qui convoitent une place en cas de succès électoral.
Le 11 janvier lors de l'inauguration des loczaux de campagne de François Hollande. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 28 février 2012 à 0h00

Officiellement, c'est motus et bouche cousue. Le futur gouvernement de gauche du président Hollande ? «Même dans les recoins du QG, on n'en parle jamais», jure Aurélie Filippetti, chef du pôle culture dans l'équipe Hollande 2012. Manuel Valls, le directeur de la communication, considère en revanche que«certains se voient déjà aux responsabilités, oubliant que l'élection sera difficile». Le candidat socialiste, lui-même, a dû calmer les ardeurs de certains qui avaient laissé filtrer leurs ambitions dans la presse. «Je leur ai dit individuellement : "On n'a pas gagné. Le gouvernement se fait selon le résultat"» de la présidentielle, confiait-il récemment en Corrèze, ajoutant que les Français détestent qu'on anticipe le résultat d'une élection.

Cailloux. Au passage, Hollande a fait savoir que les chefs de pôle n'hériteraient pas automatiquement du ministère correspondant à leur thème de campagne. Cela dit, le candidat sème quand même des petits cailloux depuis une semaine. S'il est élu en mai, son gouvernement comptera «une dizaine de grands pôles», dont un ministère qui regroupera «l'éducation, la jeunesse, les sports, la diversité». Le nombre de collaborateurs ministériels sera limité à 10 maximum et les ministres n'auront pas le droit d'être membres d'un exécutif local, a-t-il exposé dans le magazine Acteurs publics. Avant de s'engager dans l'hebdo féminin Grazia à former une équipe gouvernementale contenant 50% de femm