Est-ce un signe de fébrilité ? Un cafouillage ? En tout cas, c'est une première dans cette campagne : Nicolas Sarkozy a refusé l'obstacle. Mardi, à Montpellier, dans un discours consacré à l'éducation, le président sortant avait choisi de faire une très importante annonce. C'était écrit noir sur blanc dans son texte. Page 7 exactement. «La maternelle et le primaire où les enseignants travaillent déjà plus longtemps que les autres seront à l'avenir exonérés de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.»
Mais voilà, mardi soir, le candidat de l'UMP met le passage à la trappe. Pas un mot sur la fin de ce dogme sarkozyste. Mieux, il réitère que sa règle du «un sur deux» est plus que jamais d'actualité pour le collège et le lycée : «Comment faire quand il n'y a pas d'argent pour embaucher ? Comment faire quand, pour réduire nos déficits, il faut diminuer les effectifs en continuant d'appliquer la règle du un sur deux aux collèges et lycées ? Il n'y a qu'une seule solution, faire travailler les enseignants plus longtemps en les payant davantage.» Alors quoi ? Grosse boulette ? Simple oubli ? Couac ? Dans l'avion qui le menait à Montpellier, Sarkozy a pourtant relu son discours, sans en modifier une ligne. Si bien qu'après le meeting, son entourage s'est retrouvé dans l'obligation de confirmer que la fin du un sur deux dans le primaire est bien au programme. Mais aucun des grands médias n'a relayé l'information. Un immense bide