«Who is he ?» Qui est donc cet homme souriant, entouré de caméras, demande une dame anglaise aux joues rouges ? Il est 11 h 39, à la gare de Saint-Pancras à Londres, hier : à peine le pied posé sur le sol britannique, le candidat socialiste délivre son message dans la langue de Shakespeare. «We must have regulation everywhere» («nous avons besoin de régulation partout»), y compris à la City, martèle-t-il dans un anglais scolaire mais intelligible. «Il n'est pas handicapé en anglais comme Nicolas Sarkozy», persifle son porte-parole, Bernard Cazeneuve. Le Président accuse Hollande de faire «semblant d'être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris» ? A Londres comme à Paris, «c'est François Hollande, et c'est le même», assure l'intéressé. Qui ajoute : «Je ne suis pas dangerous !»
Favori dans les sondages en France, le candidat du PS accuse encore un déficit d’image et de stature présidentielle à l’étranger. Que le programme de sa journée, composée d’un déjeuner avec Ed Miliband, le leader du Parti travailliste, et d’une conférence au King’s College, ne devrait pas combler. Après Madrid, Berlin, Bruxelles et Rome, Londres marque une nouvelle déception.
Hollande n'a pas rendez-vous avec David Cameron, le Premier ministre britannique. Pour l'heure, il n'a rencontré aucun chef d'Etat européen, hormis un Zapatero sur le départ. «Downing Street a claqué la porte à une demande de l'équipe de Hollande. A Berlin, Angela Merkel qui