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Libération

Wauquiez et l’exemple font mauvais ménage

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Le ministre est un spécialiste de la politique par l'exemple... sauf que ces exemples sont souvent faux.
Laurent Wauquiez, à Yssingeaux, le 27 janvier. (© AFP)
publié le 1er mars 2012 à 0h00

«Vous vous apprêtez à relever les points de cotisation pour financer un retour artificiel à une fausse demi-retraite à 60 ans. Ce coût, par exemple pour un ménage à 3 000 euros, […] représenterait 500 euros de cotisations supplémentaires par an.»

Laurent Wauquiez le 12 fevrier sur BFM TV, face à Pierre Moscovici

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La politique par l'exemple, c'est le nouveau credo de Laurent Wauquiez. Pour débiner chaque proposition socialiste, le ministre de l'Enseignement supérieur aime à se référer à un cas concret, en prenant à chaque fois pour exemple un couple de classe moyenne de son département, la Haute-Loire. Le 12 février sur BFM TV, face à Pierre Moscovici, Wauquiez s'en prenait à la proposition PS d'augmenter les cotisations pour financer le retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler tôt : «Vous vous apprêtez à relever les points de cotisation pour financer un retour artificiel à une fausse demi-retraite à 60 ans. Ce coût, par exemple pour un ménage à 3 000 euros, ceux qui sont les ménages de mon département, représenterait 500 euros de cotisations supplémentaires par an.» Plus tard dans le débat, Wauquiez en remet une couche : «Habilement, vous dites : "Ne vous inquiétez pas, ce n'est que 0,1 point." La réalité, c'est que c'est beaucoup plus, parce que 0,1 point, c'est pas ça qui compte pour les Français, c'est combien est-ce qu'en euros ils payeront. Quelqu'un qui est à 3 000 euro