La salle déborde, on tombe les manteaux. Les fards à joues surchauffent. A son siège de campagne, rue de Ségur, à Paris, ce vendredi, François Hollande est venu à la rencontre des 100 premiers signataires d'un appel intitulé «Parce que nous exigeons l'égalité femmes-hommes, pour nous, ce sera François Hollande».
Arrivé avec une demi-heure de retard, François Hollande vient leur dire : «Je suis féministe.» Avec une définition moderne et efficace : «Le féminisme, c'est la bataille pour l'égalité.»
Face à lui, des élues, des militantes, quelques artistes ou intellectuelles : Dominique Blanc, Macha Méril, Noëlle Châtelet, Laure Adler ou Sylviane Agacinski. «Il y a eu tellement peu de choses sur les femmes dans la campagne, il ne faut pas s'étonner qu'elles viennent», souffle une militante féministe PS. «Il y a peu de beurettes et de blackettes, ici. J'espère vraiment qu'il va parler des précaires», glisse une participante.
Anne Hidalgo nuance : «François Hollande a la confiance des femmes et des associations, c'est un homme politique progressiste qui a un rapport naturel à l'égalité. C'est aussi une question de génération.» La composition de son équipe de campagne, très masculine, en a refroidi plus d'une. Elle sourit : «Les hommes aiment toujours avoir leur place sur la photo, les f