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Analyse

Le Président multiplie les sorties hasardeuses

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Déclarations maladroites sur Valérie Trierweiler, flop sur l’école… sale semaine pour Nicolas Sarkozy.
Des CRS tentent de contenir les manifestants anti-Sarkozy à Bayonne le 1er mars 2012. (Photo AFP)
publié le 2 mars 2012 à 0h00

Quand Nicolas Sarkozy est à cran, le dérapage n'est jamais loin. Dans une campagne présidentielle, c'est effrayant pour son équipe et peu rassurant pour les électeurs. Sa sortie d'hier à Bayonne sur la volonté d'«épuration» prêtée à François Hollande montre à quel point le chef de l'Etat est personnellement mal à l'aise dans la bataille actuelle. Il voulait être au-dessus de la mêlée : un président-candidat qui ne s'abaisserait pas au petit jeu des attaques. Le voilà qui présente son plus mauvais visage et ne parvient pas à maîtriser son langage. En dépit d'une embellie de courte durée dans les sondages de premier tour, l'écart vertigineux qui le sépare de son challenger socialiste au second tour obsède Sarkozy. Il n'a pour l'heure pas trouvé la solution pour inverser la tendance et redoute par-dessus tout que la bataille ne s'achève par un simple référendum anti-Sarkozy. Les yeux rivés sur les sondages, le candidat PS constate qu'il ne fléchit pas dans son duel final. Son avance est telle (de 10 à 15 points) qu'il se contente d'ajuster sa campagne et de créer la surprise (la taxation à 75% pour les millionnaires) pour restreindre l'espace médiatique du Président. Il garde précieusement sous le pied ce qui sera sans doute l'un de ses plus imparables arguments de l'entre deux tours : Sarkozy, stop ou encore ?

Pour éviter à tout prix une telle issue, le chef de l'Etat cherche à amplifier sa campagne mais peine à trouver de puissants marqueurs, comme en 2007 avec l'iden