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Sarkozy et les Français : le désamour, toujours

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La dernière livraison de l'enquête Libération-Viavoice montre l'impopularité persistante du chef de l'Etat, quinze jours après son entrée en campagne.
Nicolas Sarkozy à l'usine Alstom d'Aytre, le 21 février. (Photo Stephane Mahe. Reuters)
publié le 5 mars 2012 à 18h30
(mis à jour le 6 mars 2012 à 9h31)

Quinze jours après son entrée en campagne, Nicolas Sarkozy n'a toujours pas réussi à redorer son image. Le désamour entre le président sortant et les Français est profond et solidement ancré: c'est le principal enseignement de notre sondage Viavoice-Libération (1).

Premier constat: Nicolas Sarkozy est toujours aussi impopulaire. L'institut Viavoice pose chaque mois depuis son élection la même question: «avez vous une opinion (très, plutôt) positive ou négative» de Nicolas Sarkozy «en tant que président de la République». Il caracolait à l'été 2007 à 65-66% d'avis favorables. La chute a commencé dès l'automne, après le vote de la loi Tepa instaurant le bouclier fiscal. Après une petite remonté en 2009, il s'est durablement installé sous la barre des 40%. L'annonce de sa candidature le 15 février n'a rien changé: 36% le 6 janvier, 34% le 4 février, 35% le 2 mars.

Autre indicateur intéressant, celui des souhaits de victoire («pour chacun de ces candidats, souhaitez-vous qu'il soit ou non le prochain président de la République»). Nicolas Sarkozy plafonne à 30% de réponses positives, loin derrière François Hollande (44%), tandis que Marine Le Pen grimpe régulièrement, à 16% ce mois-ci contre 12% en octobre. Les sondés sont finalement lucides sur le diagnostic: Nicolas Sarkozy «a plutôt raté son entrée en campagne» estiment-ils à 53% alors que 39% seulement pensent qu'il l'a «plutôt réussie».

Le plus inquiétant pour le président sortant est qu'à 74% les personnes in