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Enquête

La femme de Renaud Muselier au cœur d’un nouveau micmac marseillais

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L’avocate, épouse du député, est soupçonnée d’avoir travaillé pour l’office HLM sans appel d’offres.
publié le 6 mars 2012 à 0h00

Entendu par les enquêteurs spécialisés dans la délinquance financière à la PJ de Marseille, Nicolas M., l'ancien DRH de Habitat Marseille Provence (HMP) n'a pas su expliquer pourquoi le code des marchés publics n'avait pas été respecté. Pourquoi de nombreux avocats, dont la femme du député UMP Renaud Muselier, avaient travaillé pour l'office HLM de la ville pendant quatre ans, sans qu'aucun appel d'offres ne soit lancé. La seule explication qu'il a pu fournir est que cela relevait de la volonté de l'ancien directeur, Bernard Oliver, de «fonctionner à la marseillaise». Un fonctionnement qui, semble t-il, n'a aucune couleur politique. Alors que la justice de la cité phocéenne enquête depuis près de trois ans sur l'affaire Guérini - des marchés publics présumés frauduleux au sein du conseil général socialiste des Bouches-du-Rhône - voilà que les magistrats s'attaquent à la gestion de HMP par l'UMP. Cette droite qui s'égosille depuis trois ans contre la «mafia socialiste».

Concurrence. Au départ de l'affaire, cette fois, pas de lettre anonyme comme dans le dossier Guérini, mais un rapport de janvier 2011 émanant de la Miilos - Mission interministérielle d'inspection du logement social - dénonçant des «irrégularités en matière de commande publique,réaliséesans mesures de publicité ni mises en concurrence» au sein de HMP. Une enquête préliminaire aboutit, fin 2011, à l'ouverture d'une information judiciaire confiée au ju