Retrouver 2007. La campagne victorieuse, la vista, la saturation de l'agenda médiatique, la «bataille des idées» gagnée contre la gauche. Un modèle du genre, avec à la clé la victoire et l'accession à la présidence de la République. Au passage, Nicolas Sarkozy y gagnait une réputation de chaman, de maestro, de grand pro des élections. L'animal politique majuscule, capable de mettre KO ses adversaires par un mélange d'intuition, de cynisme et de brutalité. Cinq ans plus tard, en lieu et place du remake promis et espéré par la droite, un immense champ de ruines. Pour le coup, un modèle, mais d'improvisation, d'absence totale de vision, de colonne vertébrale. Qui peut dire, aujourd'hui, ce que défend Nicolas Sarkozy, quelle est sa vision du monde, de l'Europe, de la France ? Qui peut, derrière les fleurs fanées d'une rhétorique usée jusqu'à la corde, déceler la moindre cohérence dans la succession des propositions égrainées au fil de l'actualité et des sondages secrets de M. Buisson ? Off, les sarkozystes les plus fervents décrivent non seulement leur exclusion d'une équipe de campagne dont les membres se comptent sur les doigts d'une main, mais aussi leur accablement. On, certaines grandes voix de la droite, prennent d'une voix flûtée leurs distances avec la stupide polémique sur la viande halal, sujet d'abord déclaré annexe avant de devenir grande cause nationale et préoccupation première des Français. Parvenir, en 2012, sur un sujet pareil, à susciter une g
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