Malgré le repeuplement des campagnes, le vieillissement de la population pose des problèmes cruciaux en milieu rural, où l'on ne dispose pas des mêmes services et des mêmes moyens de transport qu'en milieu urbain. Sur ce sujet, les promesses du candidat UMP de 2007 comme les réalisations du président Sarkozy ont laissé sur leur faim plus d'un acteur de terrain.
«Le plan Grande Dépendance n'a pas été mené jusqu'au bout, regrette Philippe Berrou, directeur de la Villa Saint-Joseph, la maison de retraite de Plélan-le-Grand, en Ille-et-Vilaine. L'Etat n'a pas fait son boulot par rapport à l'APA (aide personnalisée à l'autonomie) et a laissé les conseils généraux gérer la dépendance. Mais les dotations n'ont pas suivi les besoins. Il faudrait pourtant réduire la part du coût qui revient aux résidents pour rendre les maisons de retraites accessibles au plus grand nombre. C'est devenu un luxe d'y entrer.»
A l'Ehpad (Etablissement pour l'hébergement de personnes âgées dépendantes) de Plélan, les résidents déboursent environ 1800 euros par mois et les pensions n'y suffisent pas toujours. «Il faudrait davantage d'aides pour les gens qui n'ont pas les moyens», résume Yvonne, 83 ans. Elle voudrait voter au printemps prochain pour «quelqu'un qui ne permette pas autant de délocalisations», source, dit-elle, de chômage, de baisse générale des revenus et donc des retraites. Marie, doyenne de 99 ans, s'insurge: «Quand on voit Johnny Halliday se payer une