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Libération

Au PS, des envies d’Intérieur et de Justice

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De Rebsamen à Valls , de Mignard à Montebourg… les appétits s’aiguisent.
publié le 8 mars 2012 à 0h00

Quel visage pour tourner la page Sarkozy dans la police et la justice ? Pour le ministère de l'Intérieur, la partie se joue entre Manuel Valls, François Rebsamen, voire Claude Bartolone. Le député et maire d'Evry, ex-candidat à la primaire et actuel directeur de la communication du candidat Hollande s'active en coulisse, rencontre les secrétaires généraux de syndicats, des sociologues et des préfets. «Manuel est le plus jeune, il a le plus de notoriété et la gueule de l'emploi», fait valoir un proche, rappelant qu'il s'agit d'incarner l'ordre et l'autorité.

Le profil de François Rebsamen, sénateur et maire de Dijon, est solide mais plus classique. «Il est l'ami rugueux de toujours de Hollande, mais il connaît mieux les flics que la police», nuance un député PS. «"Rebs" est confondant de conformisme. La police de 2012 n'est pas celle de 2002. Elle est clochardisée dans ses moyens et découragée dans ses missions», rappelle un autre. Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, est l'un des seuls de sa génération à avoir été ministre. «Mais il voit trop la France à travers le prisme de la Seine-Saint-Denis», explique un dirigeant.

Pour le ministère de la Justice, trois avocats sont sur les rangs. Habile et volontaire, Jean-Pierre Mignard (lire page 3) est le seul «plaidant».«Ça peut être compliqué pour les magistrats d'avoir un avocat à leur tête, mais il trouvera le langage pour leur parler»,