Il fait des progrès. Mercredi soir à la Cigale, à un meeting organisé par les «féministes en mouvements», François Hollande avait encore besoin de ses notes. Il s'est fait chahuter par la salle quand il a parlé des «Français», en oubliant les Françaises, et évoqué l'égalité «hommes-femmes» et non «femmes-hommes».
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, François Hollande ne s'est plus trompé de mots. Ni de symboles. Tout son programme a été concocté sur mesure pour englober toutes les facettes de la vie des femmes: de la naissance d'un bébé aux responsabilités en entreprise en passant par le droit à l'avortement ou la prévention du sexisme et des violences. Avec ce jeudi soir, un meeting devant 4000 personnes, à Reims, l'une des rares grandes villes de France dont le maire, Adeline Hazan, est une maire.
Chorégraphie en blouses blanches
Le candidat a commencé sa journée à la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis. Un lieu emblématique du droit des femmes à disposer de leur corps et de leur liberté sexuelle, où des médecins militants pratiquaient des avortements clandestins avant même la loi Veil. A l'aise, il visite les locaux, félicite les jeunes parents à la nurserie, et discute avec le personnel. «Ça me rappelle des souvenirs», glisse-t-il, jouant le père «normal».
Alimenté par les déléguées du Planning familial, et briefé par son équipe, il annonce le lancement d'un «forfait mineure contraception». «Trop de jeunes filles ne peuvent accéder à une contrace