Pédagogue pour mieux faire passer la rigueur promise. Invité, hier soir, de l'émission Des paroles et des actes sur France 2, François Bayrou a renfourché son cheval de bataille de la lutte contre les déficits publics. Il a notamment détaillé sa proposition d'augmenter de 50 milliards les recettes de l'Etat par la suppression d'un certain nombre de niches fiscales, en particulier sur les heures supplémentaires, et de réduire ses dépenses de 50 milliards.
A quarante-cinq jours de la présidentielle, le leader centriste est crédité de 10,5 à 13% d’intentions de vote, selon les instituts. A la même époque, en 2007, il atteignait des scores de 18 à 23%. Le Béarnais faisait, à l’époque, figure de troisième homme. Il est aujourd’hui quatrième, victime de la bipolarisation entre le président sortant Nicolas Sarkozy et le socialiste François Hollande et du niveau élevé de Marine Le Pen. L’entrée en campagne très à droite de Nicolas Sarkozy ne lui a pas permis, non plus, de grignoter quelques points dans les sondages.
«Voiles». «A droite comme à gauche, nous sommes dans le registre du vote utile et efficace. Son niveau était trop bas dans les sondages pour qu'il puisse en profiter»,estime Jérôme Fourquet, directeur de l'Ifop. «Cette phase de bipolarisation ne durera pas. Elle laisse croire que cette élection est comme les autres. Ce qui constitue un attentat contre la vérité et la gravité des choses. Nicolas Sarkozy n'a pas intérêt à parler des pro