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Libération
Reportage

Chez Lejaby, le chef de l’Etat perd le contact

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Le président candidat, en déplacement à Yssingeaux (Haute-Loire) n’a pas soulevé l’enthousiasme.
Le président-candidat Nicolas Sarkozy visite une usine Lejaby à Yssingeaux le 8 mars 2012. (Photo Philippe Wojazer. AFP)
publié le 9 mars 2012 à 0h00

Bayonne est passé par là. A une demi-heure du meeting de Nicolas Sarkozy à la salle des fêtes de Saint-Just-Saint-Rambert (Loire), après son passage à Yssingeaux chez les ex-Lejaby dans l'après-midi, près de 200 CRS, casqués et armés de flash-balls, ont chargé une centaine de manifestants venus accueillir avec des sifflets le candidat de la majorité. Des sympathisants d'extrême gauche, des militants CGT, des professeurs, quelques adolescents reprenant en chœur l'Internationale.«C'est une honte», crie un homme qui vient de recevoir plusieurs coups de matraque. «Sarko dégage !» reprennent les manifestants. Des images et des sons auxquels voulait pourtant échapper à tout prix l'équipe du président candidat.

Pour éviter que se reproduisent les incidents du Pays basque, la destination et l'objet du déplacement d'hier ont d'ailleurs longtemps été tenus secrets. Avant d'arriver à Yssingeaux (Haute-Loire), les ronds-points sont tenus par les CRS. L'accès à l'usine Lejaby a été coupé et le service d'ordre renforcé. Comme au temps du Président pas encore candidat. «Nicolas Sarkozy a besoin d'être dans des endroits comme ici, même si c'est peut-être plus dangereux», assure un proche.

«Colle». La visite de courtoisie aux 82 ouvrières s'est bien déroulée. Ce n'est rien de dire que les ouvrières de Lejaby, reprises par un fournisseur de LVMH, n'étaient pourtant pas franchement enchantées par la venue de Sarkozy. «Que voulez-vous que ç