Les propositions de François Hollande sur le remboursement des IVG témoignent d'une «méconnaissance du sujet» et sont «un peu démagogiques», a estimé ce vendredi sur Europe 1 la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Le candidat du Parti socialiste a préconisé jeudi que tous les établissements hospitaliers publics du pays soient dotés d'un centre IVG et que cette opération soit remboursée à 100%.
Les propositions du candidat socialiste «témoignent avant tout d'une méconnaissance du sujet», a affirmé la porte-parole de Nicolas Sarkozy.
«Aujourd'hui, environ la moitié des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse. C'est-à-dire qu'elles ne se font pas à l'hôpital», a d'abord relevé Nathalie Kosciusko-Morizet.
«Fausses déclarations»
De plus, a-t-elle poursuivi, l'IVG est remboursée «à 80% quand c'est à l'hôpital, 70% quand c'est par voie médicamenteuse, et surtout 100%» pour une personne disposant de la CMU (Couverture maladie universelle) où pour «une mineure sans consentement parental. Aujourd'hui, c'est cela qui compte».
Soulignant que «la moitié des mineures» ayant subi une IVG prenaient un moyen de contraception, elle a estimé que l'«urgence» résidait plutôt dans l'«information», de sorte que ces jeunes filles n'aient pas à recourir à une interruption volontaire de grossesse.
«Est-ce que ce n'est pas cela, l'urgence, plutôt que des fausses déclarations un peu démagogiques ?