Etait-ce bien nécessaire ? Interrogé hier matin sur RMC, Nicolas Sarkozy a confirmé, sans barguigner, qu'en cas de défaite à l'élection présidentielle, il mettrait aussitôt un terme à sa carrière politique : «Si les Français devaient ne pas me faire confiance, est-ce que vous croyez vraiment que je devrais continuer dans la vie politique ? La réponse est non», a-t-il insisté.
Il partira, donc, sans trop de regrets, avec la satisfaction de celui qui a fait «une très belle vie politique». Devant des millions d'auditeurs, Sarkozy répétait ainsi publiquement ce qu'il confiait en janvier en marge d'une visite en Guyane : «Je changerai complètement de vie, vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu», avait-il déclaré, rejetant avec horreur la perspective de s'occuper de l'UMP : «Je préfère encore le Carmel, au Carmel, au moins, il y a de l'espérance !»
A quarante-cinq jours du premier tour, ces nouvelles confidences du président sortant ont totalement occulté les nombreuses annonces que le candidat réservait au micro de RMC : diminution de 10 à 15% du nombre de parlementaires, carte Vitale biométrique, agence pour le recouvrement des pensions alimentaires et un nouveau plan banlieue.
«Rejet». Après son marathon télévisuel de mardi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy avait fait souffler sur son camp un léger souffle d'espoir. «Aujourd'hui, c'est la douche froide et le vent de panique chez les élus», se désolait, hi