Les écologistes sont à l'heure de la décroissance. «Dans le train, Eva Joly voyage en première avec une personne. Les autres sont en seconde. Et on en limite au maximum le nombre», narre Yves Contassot, le trésorier de la campagne. Lorsque la candidate d'Europe Ecologie-les Verts est en déplacement, «on fait appel aux militants, on visite les sites avec leur voiture», poursuit-il. Directeur de campagne, Stéphane Sitbon résume : «C'est une campagne à l'économie. Pour l'instant on n'a pas beaucoup dépensé.» Sur 2 millions de budget, 700 000 euros ont été engagés. Ils proviennent d'un «découvert autorisé» : 800 000 euros sont gagés sur la dotation de l'Etat et 900 000 par le parti. A cela, s'ajoutent les 300 000 euros de dons, une somme non négligeable.
Joly s'appuie sur une équipe de 12 salariés. Les tracts ? «C'est noir et blanc, sur papier recyclé de 80 grammes. On fait attention», indique Contassot. Le parti les prend en charge : le coût est considéré comme un apport en nature et comptabilisé dans les frais de campagne. Mais il ne sera pas remboursé. Les meetings ? «On ne fait pas de grandes salles et on n'affrète pas de cars. Culturellement les écolos ne font pas ça», rappelle Sergio Coronado, directeur de la communication. Le meeting du 11 février, à Roubaix, pour lancer le projet avec près de 2 000 personnes, correspond à une capacité maximum. «Cela nous a coûté 55 000 euros !» calcule Contassot. Il n'y aura d