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Libération

Marine Le Pen réduit déjà la voilure

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publié le 10 mars 2012 à 0h00

En attendant d’avoir ses signatures, le Front national, contraint et forcé, fait des économies. Les banques se montrent rétives à prêter de l’argent à Marine Le Pen tant qu’elle n’est pas assurée d’avoir réuni les 500 paraphes. Actuellement, la candidate frontiste fait donc appel à Cotelec, une structure de financement du FN toujours présidée par son père.

Pour sa première campagne présidentielle, Marine Le Pen a prévu un budget de 8,2 millions d'euros. Pour le moment, elle ne dispose que de la moitié de cette somme, qu'elle devra plus tard rembourser à Cotelec. Jean-Michel Dubois, responsable des finances de la campagne et proche de la famille Le Pen, se montre très discret sur le coût de la course aux signatures, pour laquelle il aurait fait appel à une société de phoning. «Nous défrayons tous nos militants qui vont à la recherche des signatures», explique-t-il.

Les salaires de la quarantaine de personnes travaillant à la campagne représentent la majeure partie des dépenses. Le coût global des réunions publiques, à raison d'une par semaine, se monte à environ un million d'euros. Le FN a fait appel à une société spécialisée chargée de l'installation des salles pour un montant non communiqué. «Chaque meeting coûte en moyenne de 100 000 à 150 000 euros. Pour la convention présidentielle de Lille, c'était 300 000», détaille Jean-Michel Dubois. Un montant en partie amorti par les 5 euros que doivent débourser à l'entrée chaque participant. Faute de prêts, le FN