Au programme de Nicolas Sarkozy vendredi, une visite éclair dans la ville qui lui a donné son meilleur score en 2007. La mer est plate et des Niçois plus tous jeunes, invités par leur maire (UMP), Christian Estrosi, se tiennent disciplinés derrière les barrières métalliques. Ils agitent des drapeaux tricolores et crient vaillamment «Nicolas président» sur la promenade des Anglais. Quelques militants du Front de gauche tentent de troubler le tableau, mais ils sont vite refoulés par des policiers. Pour le candidat, il s'agit, le temps d'une visite d'entreprise et d'un discours, de rapatrier pieds-noirs et harkis dans son droit chemin.
Déçus. Cet électorat, explique le député UMP Eric Ciotti, «a toujours accordé une place importante au Front national». Et même s'ils sont nostalgiques de l'ancien para Jean-Marie Le Pen, les «rapatriés» sont aujourd'hui nombreux à balancer entre sa fille et Nicolas Sarkozy. Déçus, disent-ils, par des promesses non tenues, surtout aux harkis. En 2007, quelques semaines avant son élection, le candidat avait promis de «reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre de harkis et d'autres musulmans français qui lui avaient fait confiance, afin que l'oubli ne les assassine pas une seconde fois». Cinq ans après, la reconnaissance officielle se fait toujours attendre et Nicolas Sarkozy - le Président ou le candidat ? - déclare à Nice, devant un parterre choisi : «Main