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Libération

Pour les autres, un million et pas plus…

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publié le 10 mars 2012 à 0h00

Budgets serrés mais remboursés. Les petits candidats font bien attention à ce que leurs dépenses restent dans les clous du million d’euros.

A l'extrême gauche, Lutte ouvrière a déjà lancé une souscription au nom de sa candidate, Nathalie Arthaud, pour couvrir les frais au-delà des 800 000 euros remboursés par l'Etat dès la candidature validée. Pour le reste, «c'est le parti, les cotisations, les dons à la sortie des meetings» qui abondent au budget de la candidate, dit-on à LO.

Au NPA, on ne s'autorise aucun dépassement. S'il dispose des 500 signatures, le candidat Philippe Poutou empruntera à la banque. Mais avant même le début de la campagne, entre 100 000 et 150 000 euros ont déjà été consommés dans la quête des paraphes. «Le parti rembourse l'essence, les trajets, les hôtels aux militants… Ce système est un piège intégral !» dénonce Catherine Della, mandataire de Philippe Poutou.

S'appuyant sur un million d'euros de budget, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) reconnaît aussi faire tous les jours des «arbitrages difficiles» : «On souhaitait par exemple aller en Grèce mais on ne peut pas se le payer», raconte le souverainiste. Il voulait faire une tournée outre-mer, il devra se contenter d'un seul département… Et pour son site internet, Dupont-Aignan jure qu'il est concocté par des bénévoles et n'a rien à envier à celui de Nicolas Sarkozy, «acheté à prix d'or»