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Analyse

Sarkozy, un début de bataille en plein brouillard

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Le candidat, en panne dans les sondages, avance à pas comptés, avec une stratégie qui désoriente sa majorité.
Nicolas Sarkozy le 9 mars 2012, lors d'un déplacement à Nice. (© AFP Valery Hache)
publié le 10 mars 2012 à 0h00
(mis à jour le 11 mars 2012 à 12h33)

La majorité a tellement promis que l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy allait tout changer, qu'elle prend, cette fois, ses précautions. Le mégameeting de Villepinte de dimanche, où plus de 40 000 militants sont attendus, sera certes une «grosse démonstration de force», mais certainement pas un va-tout. «Un passage», relativise un proche du chef de l'Etat. Ce dernier devrait revenir aux fondamentaux de sa France forte et annoncer quelques nouvelles mesures chocs. Mais pas de programme clé en main. «Cela viendra plus tard», dit-on au QG. L'équipe du candidat persiste à vouloir égrener les propositions au fil des meetings. Comme un contre-pied à la stratégie de François Hollande.

Reste que, quatre semaines après sa déclaration de candidature, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à modifier la donne de l'élection. Ni celle du premier tour, où il accuse toujours un retard (entre deux et quatre points selon les instituts de sondage) avec François Hollande. Et encore moins celle du second, où un gouffre toujours aussi profond sépare les deux candidats. Les événements de Bayonne, la polémique sur la viande halal ont fini de plomber une large partie de la majorité qui se désespère d'attendre ce fameux croisement des courbes. «Ils ont le moral indexé sur les sondages. Il suffitqu'on gagne deux points pour que l'euphorie revienne et que Sarkozy devienne génial», affirme un fidèle du chef de l'Etat. Alors on se console comme on peut. L'