Menu
Libération
Reportage

De la Côte d’Azur aux Parc des expositions de Villepinte : l’épopée des jeunes pop

Article réservé aux abonnés
Les militants ont pris leur TGV à l’aube, se sont faits piquer leur place en tribunes, mais restent gonflés à bloc.
publié le 12 mars 2012 à 0h00

Sous l'aile du maire Christian Estrosi, «un des meilleurs amis de Nicolas Sarkozy», et du «génial» député Eric Ciotti, les jeunes pop de Nice ont l'impression de se trouver au centre du monde. C'est de là qu'ils partent à l'assaut de la capitale, ce dimanche matin à 4 h 30, munis de Kit-Kat, de Coca-Cola et de leur fierté de représenter «la troisième fédération UMP de France». Ils ont emporté un mégaphone, «pour rigoler», mais ont laissé drapeaux et tee-shirts à la permanence. «On» leur donnera tout ça au moment d'entrer dans «le carré 06» qui leur est réservé au Parc des expositions de Villepinte.

En grimpant en première dans le TGV spécial, l'un des vingt réquisitionnés en France par l'UMP, les jeunes pop se comptent. Ils sont une petite cinquantaine, moins de la moitié des jeunes encartés du département. Le reste du train est occupé par des têtes grises ou blondes méchées, qui ont vite fait de dodeliner. Dans la rame des jeunes, Florian, dit «la mascotte», est au mégaphone : «Quelle différence entre Ségolène Royal et le couscous ? Aucune, elle fait une boulette par jour.» A côté, il y a une Carla, surnommée Carlita, et une Marine, qu'on appelle la «RDJ», responsable départementale jeunes. A 26 ans, conseillère municipale à Nice et employée à mi-temps au centre hospitalier, cette dernière assure que contrairement à Nicolas Sarkozy, elle n'arrêtera pas la politique en cas d'échec le 6 mai. Elle continuera, pour C