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Libération
Billet

Le candidat PS tâte le terrain militaire

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publié le 12 mars 2012 à 0h00

Opération séduction, dimanche, à Paris pour François Hollande vis-à-vis des armées. Pendant que son rival Nicolas Sarkozy fourbissait son discours de Villepinte, le candidat socialiste s’employait à rassurer le monde de la Défense, majoritairement conservateur sans être forcément «sarkozyste».

Pour atteindre l'objectif fixé, il a sorti la grosse artillerie. L'armée, «pilier de la République» et «creuset de la cohésion nationale», mérite «considération» et «respect». Pas question de toucher à la dissuasion nucléaire, l'«assurance-vie» du pays. Le candidat Hollande a cité François Mitterrand : «La guerre, ce n'est pas le passé ; cela peut être l'avenir.»

Qu'on se le dise : le prétendant socialiste à la fonction suprême n'est pas un pacifiste béat, prêt à baisser la garde. Attendu au tournant sur la question des moyens alloués aux armées, car suspecté de vouloir déshabiller la Défense nationale pour rhabiller l'Education nationale, il a assuré que la première ne serait pas une «variable d'ajustement». Sans entrer dans les détails.

A l’image de l’ensemble de son discours qui, au final, ressemble à une vague déclaration d’intentions. A plusieurs reprises, Hollande a ainsi évoqué la nécessité de procéder à de multiples évaluations : évaluation du budget Défense, évaluation du retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan, etc.

Mais hier, devant le microcosme de la Défense, François Hollande savait qu’il était