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Libération
Décryptage

L’Elysée et la Libye, forts bruits de fonds

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La campagne 2007 de Sarkozy est éclairée d’un jour trouble par les confidences qu’un médecin du clan Kadhafi aurait faites à un enquêteur.
Nicolas Sarkozy et Muammar Kadhafi à l'Elysée en décembre 2007. (REUTERS)
publié le 13 mars 2012 à 0h00

Ce sont des confidences échangées entre deux amis. Le premier : Jean-Charles Brisard, patron d’une société de renseignements privée, n’arrête jamais vraiment de travailler. Il prend des notes, même au coin du feu. Le second : Didier Grosskopf, est un neurochirurgien au carnet d’adresses bien repli. Très proche de Jean-François Copé, il avait été dépêché en 2004 par l’actuel secrétaire général de l’UMP au chevet de Ziad Takieddine, l’intermédiaire en armement franco-libanais, qui venait d’être victime d’un grave accident de voiture sur l’île Moustique, dans les Caraïbes. C’est d’ailleurs grâce à Takieddine que Grosskopf est ensuite devenu un des médecins attitrés du clan Kadhafi en Libye.

Ce sont ces confidences entre le neurochirurgien et l'enquêteur privé, soigneusement consignées par Jean-Charles Brisard - et dont la substance a été révélée, hier, par Mediapart - qui pourraient être explosives. Le médecin aurait notamment confié à Brisard le 20 décembre 2006 à Lausanne, en Suisse, ses soupçons sur l'existence d'éventuels financements occultes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 grâce à la signature d'un contrat signé avec la Libye cette même année. Brisard aurait couché ce testament sur une note, qui n'a pas encore été remise à la justice d'après nos informations.

LE CONTRAT EN QUESTION

Le contrat qui se re