Dernière ligne droite pour les candidats à la présidentielle en quête de signatures. Ceux qui peinent encore à réunir les 500 parrainages ont jusqu’à vendredi 18 heures pour apporter les derniers formulaires paraphés en bonne et due forme au Conseil constitutionnel. Après les avoir vérifiés puis validés, les Sages publieront la liste définitive des candidats le 20 mars. Les candidats qui auront franchi d’une courte tête le seuil des 500 signatures resteront sous la menace du Conseil qui peut refuser quelques formulaires et ainsi les empêcher de concourir.
«A l'abri». C'est justement le cas de Marine Le Pen. Hier, il manquait encore 14 signatures à la candidate frontiste pour se hisser au chiffre de 500. «C'est encore jouable», assure Bruno Bilde, chef de cabinet de la présidente du FN. Tout le week-end, les membres du bureau politique ont été réquisitionnés au siège du parti, le Carré, à Nanterre, pour relancer tous les signataires potentiels. «On va maintenant les chercher un par un. Mais je crois qu'on les aura. Maintenant, il en faudrait un peu plus de 500 pour être à l'abri de toute mauvaise surprise», reconnaît un cadre du mouvement d'extrême droite.
Carl Lang, ancien numéro 3 du FN et aujourd'hui candidat du Parti de la France, ne se prive pas d'évoquer les consignes données auprès des maires par l'UMP et le PS pour lâcher quelques signatures afin d'éviter la mise hors jeu d'une candidate créditée de 17%, en moyenne, par les sondages. C