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Libération
Reportage

Joly: «On me tape dessus, mais je suis là...»

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A Strasbourg, la candidate EE-LV assure qu'elle ne se laissera pas déstabiliser par les sondages déprimants. Les cadres du mouvement jouent l'unité. Mais pensent, déjà, à la façon de rebondir pour l'après-présidentielle.
La candidate Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle Eva Joly, le 11 février 2012. (Photo Bertrand Guay. AFP)
par Matthieu ECOIFFIER, envoyé spécial à Strasbourg
publié le 14 mars 2012 à 20h42
(mis à jour le 14 mars 2012 à 23h24)

Signe de maturité politique, ou volonté de ne pas passer pour des lâcheurs? Les écologistes serrent les rangs derrière Eva Joly. Tout en préparant la relance de leur mouvement après une séquence présidentielle qui s'annonce difficile. La plupart des ténors d'Europe-Ecologie les Verts (EE-LV) étaient présents à Strasbourg à l'occasion de la session du parlement européen et du meeting d'Eva Joly qui avait lieu ce mercredi soir. «Un moyen meeting: les deux gros auront lieu à Grenoble le 12 avril et à Paris le 18 avril», précise Alexis Braud, responsable des événements. «Dany a renoncé à cogner sur Eva», souffle un dirigeant. Cohn-Bendit sera présent à Paris le 18 pour la soutenir. En coulisses, les eurodéputés et la direction du mouvement multiplient les contacts et les coups de fils. Pour préparer l'après.

Les déjeuners-diners entre les cadres et les 16 eurodéputés EELV se sont multipliés. Au menu: quelle stratégie pour sauver les meubles et reprendre l'initiative politique en cas de victoire de la gauche. «Ce n'est pas un complot contre Eva, ou pour faire une croix sur la présidentielle», se défend un convive. N'empêche ces agapes ne font guère l'affaire de la candidate qui oscille entre 2 et 3% dans les sondages. Joly est juste passée quelques minutes en coup de vent au début d'un déjeuner pour rappeler l'enjeu. « Elle nous a dit: 'Vous parlez de l'après alors que le premier tour est dans cinq semaines' », raconte un convive. Chacun a vidé