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Analyse

L’Elysée en a rêvé, l’Ifop l’a fait

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De Villepinte aux «courbes qui se croisent», la séquence est parfaite pour l’Elysée qui y voit le début de la reconquête. Les sondeurs sont plus sceptiques…
publié le 14 mars 2012 à 0h00

Le timing était presque parfait. Mardi 6 mars, Nicolas Sarkozy est l'invité de l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Dimanche, il est à Villepinte devant 45 000 militants. Lundi soir, il est sur le plateau de TF1 pour Parole de candidat. Et hier, le Figaro titre en une : «Sarkozy passe devant Hollande». Pour ceux qui douteraient de la pertinence du sondage Ifop-Paris Match Europe 1 et Public Sénat qui justifie ce cri de victoire annoncée, l'indispensable Patrick Buisson s'est chargé d'expliquer hier après-midi dans le Monde que maintenant que les courbes se sont croisées, il ne reste plus qu'à mobiliser les abstentionnistes au second tour pour assurer la réélection du président sortant.

Ce scénario de la reconquête serait imparable s’il ne reposait sur un seul et fragile sondage. Manque de chance pour l’équipe de Sarkozy, ce sondage Ifop, réalisé dimanche à partir de 18 heures (juste après le meeting de Villepinte) et toute la journée de lundi, est contredit par une autre enquête, réalisée par TNS Sofres pour i-Télé ce même lundi, et rendu public hier soir. Pour l’Ifop, Hollande passe de 28,5% à 27% d’intentions de vote et Sarkozy de 27% à 28,5%. Alors que pour TNS Sofres, le socialiste reste solidement ancré à 30%, tandis que son adversaire perd deux points, passant de 28 à 26% entre le 28 février et le 12 mars. Pour cet institut, qui fait référence en matière de sérieux et de technique sondagière, non seulement les courbes ne