Aphorisme, subs. masc. Proposition résumant à l'aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l'essentiel d'une théorie, d'une doctrine, d'une question scientifique.
«Si je perds les élections, je reviens dans mon usine et je milite au quotidien» a déclaré Philippe Poutou, ouvrier chez Ford à Blanquefort (Gironde). Propos tenus lundi au micro de France Info. Ce n'était pas tout à fait un aphorisme, mais c'est quand même un programme. Chez Ford, ils vont être contents: le départ de Poutou avait filé comme un coup de blues aux cadres sup de l'entreprise.
La déclaration du candidat NPA faisait naturellement écho au «Si je perds, j'arrête la politique» de Nicolas Sarkozy. Sous-entendu: je retourne à Neuilly faire du business. Les lendemains d'élections n'ont pas la même physionomie pour tout le monde.
Il y a donc désormais en France une diagonale de l'échec, qui va de Blanquefort à Neuilly, soit environ six heures de voiture en prenant l'autoroute A10. C'est un parcours jonché d'illusions perdues que les services de la voirie vont mettre un temps fou à déblayer. Et il y aura d'autres dégâts: quantité de candidats n'ont pas encore déclaré ce qu'ils feraient en cas d'échec, ou sont restés évasifs. «Si je ne suis pas élu, a dit François Hollande, je continuerai d'une autre façon à effectuer mon travail auprès de mes concitoyens.» Oui mais laquelle? «Si je perds, a-t-il précisé à Libér