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REPORTAGE

Sarkozy, le «bourre-pif» et l'envie de cogner Hollande

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En déplacement dans la Marne, le président-candidat n'a pas caché son envie d'en découdre avec François Hollande.
Nicolas Sarkozy à Auberive dans la Marne le 15 mars 2012. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 15 mars 2012 à 20h27

Est-ce le soleil printanier? La visite d'une usine modèle? Ou la remontée récente dans les sondages? Toujours est-il que Nicolas Sarkozy est en forme. Comme un boxeur qui n'en peut plus de s'entraîner à la corde à sauter, il trépigne. Il cherche le combat. François Hollande n'en veut pas? Et bien il ira le chercher. Hier, lors de son déplacement à Chalons-en-Champagne (Marne), il a donc cogné. Et fini la journée par le meilleur. Lors d'une petite réunion publique, il a lancé à la tribune: «Je ne laisserai pas le peuple de France se faire voler sa campagne électorale par ces gens qui ne pratiquent que l'esquive et le cynisme». Il a bien sûr dénoncé les 35 heures, mais, plus original, il a surtout fustigé la position du candidat socialiste en matière d'immigration «honteusement démagogique». Puis il a ironisé sur la suppression du mot race dans la Constitution. «Quelle belle priorité !!!» a-t-il lâché.

Presque trois heures plus tôt, à peine arrivé à l'usine, Le Bronze industriel, le candidat UMP est immédiatement interrogé sur les incidents qui ont opposé les forces de l'ordre aux syndicalistes de Florange à son QG de campagne parisien. «C'est le cœur du problème français, les syndicalistes n'ont pas à faire de la politique. Les salariés de Florange n'aiment pas l'exploitation de leur souffrance. [...] C'est une petite manœuvre dans laquelle je ne me laisserai pas entraîner.» Et puis de manière totalement spontanée, il interpelle le groupe de