Les socialistes peuvent bien l'appeler «le vote victoire» ou «le vote efficace», ce sont bien des appels au vote utile que François Hollande multiplie depuis mardi. Objectif : mobiliser ses troupes tentées d'aller voir ailleurs, notamment chez le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Et ce face à un Nicolas Sarkozy requinqué dans les sondages parce qu'il s'est imposé comme le seul poids lourd à droite après les ralliements ou abandon de petits candidats.
«Allez chercher les électeurs. Dites-leur que c'est au premier tour que la dynamique se crée, que les écarts se font. C'est le premier tour qui fait le score du second tour», a martelé le socialiste, mardi de Valence (Drôme). «En face de nous, ils n'espèrent qu'une chose, la division, la résignation. Il faut que la gauche vienne voter massivement au premier tour», a-t-il complété mercredi à Marseille. Tout en professant son «respect» pour les idées et les candidatures de ses concurrents à gauche. Pour le candidat, cette version 2012 du vote utile vise à réduire au maximum l'écart avec Nicolas Sarkozy au premier tour et non plus à conjurer le risque de 21 avril avec une Marine Le Pen qualifiée au second. «Pour François Hollande, le vote utile ce n'est pas "ne votez pas pour les autres", mais "donnez-moi la force de battre le candidat sortant"», résume un dirigeant socialiste.
«Piqûre». Sauf que cet argument, qui a tout du tir de fusil à un coup, e