Ces derniers jours, les socialistes n'ont qu'un mot à la bouche pour qualifier leur campagne et leur candidat, François Hollande : «Cohérence.» Un élément de langage à double détente : jouer le contraste avec l'agitation du président-candidat et assurer que tout se déroule selon leur plan. Et leur plan, c'est de relancer la campagne de terrain et d'intensifier la mobilisation militante (lire page 4) afin de contourner l'égalité du temps de parole médiatique qui joue entre les candidats à l'Elysée à partir de la semaine prochaine.
Sauf qu'il y a eu, mardi, le choc psychologique du «croisement des courbes» avec Nicolas Sarkozy. Certes, Hollande en personne l'avait théorisé dès le mois de janvier. «Ça ne change pas mon humeur, ma détermination, ma volonté, a-t-il affirmé hier soir lors de l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Pas plus ébranlé que ça à l'écran : «Je ne me suis jamais illusionné» sur les études d'opinion, même dithyrambiques.
Boulettes. Mais, hors caméra, l'événement sondagier a ouvert une «petite période d'incertitude» dans la campagne socialiste, reconnaît un parlementaire. Comment, sinon, expliquer l'appel (trop) pressant au «vote utile» lancé par le député de Corrèze sitôt connu le premier sondage légèrement défavorable au socialiste (lire page 3). Et surtout la multiplication de «boulettes». De la plus anecdotique, quand Pierre Moscovici, le directeur de campag