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Libération

Immunité levée sans trembler pour les sénateurs socialistes

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Jean-Noël Guérini et Robert Navarro , impliqués dans des affaires frauduleuses, devront rendre compte à la justice.
publié le 16 mars 2012 à 0h00

Une décision contraire aurait été très gênante pour le PS en pleine campagne électorale. Hier après-midi, le bureau du Sénat a levé l'immunité de deux sénateurs socialistes impliqués dans des instructions judiciaires en cours : Robert Navarro (Hérault) et Jean Noël Guérini (Bouches-du-Rhône). Après avoir pu examiner les conclusions du rapporteur Jean-Léonce Dupont (centriste), le bureau du Sénat - 26 sénateurs dont neuf PS, dix UMP, trois communistes, deux centristes, un écologiste et un radical de gauche - a répondu favorablement à la demande des juges relayée par la Chancellerie. Tout en rappelant qu'il n'était pas «compétent pour examiner ni le fond des dossiers, ni l'exactitude des faits, ni la procédure suivie par le juge». Ces levées d'immunité sont toutefois limitées et ne répondent qu'aux demandes précises des deux juges d'instruction.

Souhait.«Le Sénat a pris la bonne décision», a aussitôt déclaré la première secrétaire du PS, Martine Aubry. François Hollande n'a pas réagi, hier, mais avait indiqué la veille, lors d'un meeting à Marseille auquel Jean Noël Guérini n'avait pas assisté, son souhait que «justice passe».«Ce que j'avais prédit a eu lieu», s'est également réjoui le patron du groupe PS au Sénat, François Rebsamen, soupçonné un temps par des proches de Martine Aubry d'être intervenu contre la levée de l'immunité de Navarro. Son épouse - mise en examen - a travaillé comme attachée parlementaire de Rebsamen.