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Interview

Pécresse : «Nos mesures ont profité à tous les Français»

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La ministre du Budget, Valérie Pécresse, revient sur la politique fiscale de Nicolas Sarkozy et rejette son image de «président des riches».
Valérie Pécresse, ministre du Budget, le mercredi 14 mars à Paris. (Photo Martin Colombet) (Photo Martin Colombet)
publié le 16 mars 2012 à 0h00

Suite à la publication du bilan redistributif du quinquennat, réalisé, en collaboration avec Libération, par le think tank Terra Nova, et dont les résultats confortaient l’image de «président des riches» de Nicolas Sarkozy, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, a souhaité répondre.

Pourquoi contestez-vous cette étude ?

Il y a beaucoup de mauvaise foi, même si les chiffres ne sont pas faux en soi. En l’occurrence, les indicateurs retenus et la manière de présenter le bilan me semblent totalement biaisés.

C’est-à-dire ?

Outre que l'on peut débattre de la place du curseur qui sépare les «riches» et les «classes moyennes», je trouve ambiguë la manière dont l'étude classe en trois catégories [entreprises, ménages aisés et autres ménages, ndlr] les bénéficiaires du quinquennat. Car les mesures que nous avons prises pour améliorer la compétitivité des entreprises ont profité, au final, à tous les Français. Si les entreprises recrutent et se développent, c'est bon pour tout le monde. Le deuxième point, c'est que Terra Nova minimise fortement le point d'inflexion majeur du quinquennat que représente la crise de 2008. L'étude fait également l'impasse sur les mesures très importantes votées pour 2012.

Ce n’était pas l’objet de l’étude, qui a choisi de ne conserver que les budgets réellement exécutés.

Sauf que le dernier budget s'applique depuis le 1er janvier. Et en intégrant ce dernier exercice, on voit que les plus aisés sont aujourd'hui mis à contribution pour 11,6 milliards de plus qu'en 2007, notamment en raison du relèvement de la fiscalité sur le capital, de la contribution exceptionnelle de solidarité des plus aisé