Ce dimanche après-midi, vous allez «prendre la Bastille» avec Jean-Luc Mélenchon. Glisserez-vous aussi votre bulletin dans l’urne avec son nom?

Oui. Il y a l’artiste et le citoyen, et j’ai décidé de ne faire plus qu’un. Il y a des moments, dans la vie, où l’on ne peut pas être d’accord avec tout le monde. Où l’on ne peut plus faire semblant d’être consensuel de peur de froisser son public. Où l’on sait qu’une partie de ceux qui nous suivent ne seront pas ravis de ma prise de position.

Qu'est ce qui vous inspire chez le candidat du Front de gauche?

Mélenchon, c’est un discours novateur et radical, ce sont des idées concrètes qui poussent au mouvement, c’est une trajectoire qui réveille une société bercée par des politiques appauvrissantes, dans tous les sens du terme. Il ne va peut-être pas dans le sens des mes intérêts comme artiste. Mais il rejoint mes convictions. Je m’engage surtout pour les gens qui suivent le Front de gauche, cette masse qui peut enrayer la mécanique d'un air ambiant, nimbé de fatalisme et de résignation. Je m’engage parce que je n’en peux plus d’écouter toutes les saloperies déversées par une partie de la droite qui s’est moralement ralliée au le FN.

Madame la République, votre 4e album, sort le 10 avril, sur fond d'émancipation des gros labels et de boycott des radios FM et des télés. Un pressage de 15000 exemplaires d’un CD vendu à 8 euros… Avec vous le sentiment de vous radicaliser?

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