Menu
Libération
EDITORIAL

Echo

Article réservé aux abonnés
publié le 17 mars 2012 à 0h00

Héros de la vraie gauche, le seul capable de porter haut le verbe révolutionnaire pour scier les branches pourries d’un ultralibéralisme pas si triomphant ? Ou traître socialiste et meilleur allié de Nicolas Sarkozy, surtout si sa prise temporaire de la Bastille, ce week-end, vire au succès populaire qui le boostera dans les sondages ? Et si Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, n’était (encore) ni l’un ni l’autre… L’effet Mélenchon ? Il est à la fois réel et à relativiser. Sur le fond, les crises financière et de l’euro ont apporté de l’eau à son moulin antilibéral. Quelques-uns de ses thèmes de campagne se sont imposés, notamment la démondialisation. Il croise ardemment le fer avec le FN. Il redonne quelques couleurs au militantisme. Et sa musique radicale trouve logiquement un écho dans l’électorat de gauche pour qui voter Hollande est impossible… au premier tour. Faut-il pour autant parler de surprise et crier au loup pour sauver le soldat Hollande ? Quand on connaît son talent et qu’on se souvient de son parcours, la réponse est non. L’ancien ministre de Lionel Jospin a, pour l’instant, réussi le pari de coaguler sur son nom les orphelins de 2007 du PCF, d’Arlette (Laguiller) et d’Olivier (Besancenot). Ce n’était pas gagné, mais l’exploit est loin de rivaliser avec les sommets électoraux de la gauche de la gauche en 2002. Mélenchon n’est pour l’instant que le cinquième homme de cette campagne. Les mauvaises langues assurent qu’une partie des troupes mélenc