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reportage

«Si Hollande avait la verve de Mélenchon, ça serait extra»

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Place de la Bastille à Paris, les soutiens de Jean-Luc Mélenchon -entre 50 et 100.000 personnes- ont défilé avant d'écouter son discours sur la VIème République.
Des partisans du candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, le 18 mars 2012 place de la Bastille à Paris (Photo Thomas Coex. AFP)
publié le 18 mars 2012 à 15h09
(mis à jour le 18 mars 2012 à 19h01)

Des badges, des fanions, des étendards, des banderoles... «Nous, on ne met pas notre drapeau dans notre poche», clame un homme à coffre, en arrivant Place de la Nation. Il y a une fierté d'être de gauche à Paris, ce dimanche après midi. Paris s'est drapé de rouge.

Des dizaines de milliers de personnes -50.000 selon plusieurs témoins, 100.000 selon les organisateurs- ont répondu à l'appel de Jean-Luc Mélenchon pour «prendre la Bastille». Pas un abri bus à la Nation, ou sur le trajet vers la Bastille qui ne soit placardé. Les arbres se sont couverts d'affiches au fond rouge. La tête de Mélenchon se détache sur les vitrines des commerces. Un petit groupe pousse la chansonnette: «On descend de la Montagne pour virer Sarko». Un haut parleur crache du Zebda. «Quand la France gît, le peuple la réveille», énonce une pancarte. On voit que le candidat n'a pas manqué de main d'oeuvre militante. Des sympathisants armés de paniers vendent des tasses à 5 euros, des badges à 1 euro (ou 6 pour 5 euros), et distribuent des autocollants. Le mojito est à 2 euros.

Rachid, 30 ans, est l'un de ces militants, venu des Yvelines. Il essaye de refourguer des «kits»: quarante tracts enroulés autour d'un élastique et quelques autocollants. «C'est pour les diffuser dans votre immeuble, auprès de vos collègues, dans les boites au lettres», explique-t-il à une quadragénaire. «C'est de la diffusion virale, parce qu'on a n'a pas accès aux médias». Rachid est compt