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Hollande hué par les salariés de Fessenheim

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Le candidat PS, qui recevait à son QG parisien des représentants de la centrale nucléaire, a été sifflé en sortant de l'immeuble.
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publié le 19 mars 2012 à 15h44

François Hollande a été hué lundi à la sortie de son QG de campagne par une quarantaine de salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont il préconise la fermeture, à l'issue d'un entretien avec plusieurs de leurs représentants.

Le candidat PS à l'Elysée, qui s'apprêtait à se rendre sur le site de la tuerie de Toulouse, est sorti de ses locaux de campagne sous les sifflets et cornes de brume. «C'est Louis XVI qui s'en va !», «Casse-toi sale vendu !», lui ont lancé des salariés, venus d'Alsace en car tôt dans la matinée.

Auparavant, François Hollande avait reçu pendant environ une heure l'intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) de la centrale, la plus ancienne du parc nucléaire français, dont il a inscrit la fermeture dans son programme.

Le candidat a toujours assuré que s'il était élu, il n'y aurait aucune suppression d'emplois sur le site, grâce à des reconversions nécessaires pour assurer le démantèlement.

«Pas de décision brutale»

Après le départ précicipité de François Hollande, c'est Stéphane Le Foll, chargé de l'organisation de la campagne, qui a assuré la fin de la réunion.

A son issue, il a indiqué à la presse que le message du candidat aux salariés était «celui de l'écoute, du dialogue et de la concertation». Sans revenir sur la décision de fermeture, il les a assurés qu'il n'y aurait «pas de décision brutale», «du jour au lendemain», a indiqué le responsable PS.

François Hollande a également promis «un groupe de travail pour pour