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Analyse

«On ne peut pas mentir», dit Sarkozy...

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Séquence désintox après le meeting de samedi du président-candidat à Chassieu (Rhône).
publié le 19 mars 2012 à 0h00

Le ton est martial. Les mots choisis pour frapper les esprits. Les accusations portées contre François Hollande brutales et sans nuances. Lors de son meeting de samedi, à Chassieu, près de Lyon, Nicolas Sarkozy s'est livré à un pilonnage de son challenger PS et des socialistes. Au début, le candidat UMP a rendu hommage au général de Gaulle qui «a voulu» que la campagne pour la présidentielle soit «une épreuve de vérité politique et de vérité humaine». Puis, il a lancé la charge : «On ne peut pas mentir. On ne peut pas dissimuler qui l'on est et ce que l'on veut.» Le «on» en question vise évidemment Hollande, accusé de «fuir la discussion, fuir le débat, fuir la confrontation, maquiller les enjeux».

Après s'en être pris à la personne de Hollande, Sarkozy passe au candidat. Il l'accuse de dire «tout et n'importe quoi» sur les retraites, de faire preuve de «cynisme» sur la fiscalité des hauts revenus. La salle lui est acquise, qui scande «Nicolas, Nicolas», «On va gagner» ou «Hollande en Corrèze, Sarkozy président».Il ose, dans un curieux méli-mélo temporel : «J'en ai assez des leçons de morale d'une gauche qui, au cours des trente dernières années, a été à l'origine des plus grands scandales de la République, depuis l'affaire Urba jusqu'aux vastes affaires de corruption sur lesquelles la justice enquête dans les Bouches-du-Rhône en passant par le Carrefour du développement et les écoutes de l'E