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Libération

Petits et favoris , autant de parole

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Chrono. L’égalité entre candidats débute demain, donnant de la visibilité à Arthaud, Poutou et consorts.
publié le 19 mars 2012 à 0h00

Depuis des mois, François Hollande et Nicolas Sarkozy trustent l’espace médiatique. Selon les décomptes du CSA, ils occupent respectivement 28,74% et 31,57% du temps de parole des candidats depuis le début de l’année à la télévision. A partir de demain, les règles changent, et les médias devront respecter l’égalité stricte des temps de parole et l’équité de temps d’antenne pour les postulants - qui seront officiellement désignés aujourd’hui par le Conseil constitutionnel. Une bascule que les plus modestes prétendants à l’Elysée attendent avec impatience.

La nouvelle période qui s’ouvrira est en fait divisée en deux. La première, jusqu’au 8 avril, contraindra radios et télés à respecter l’égalité du temps de parole, mais elles pourront décider dans quelle émission les candidats s’expriment. Autrement dit, après une invitation de Nicolas Sarkozy ou François Bayrou au JT de 20 heures de France 2, Philippe Poutou (NPA) ou Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) pourraient avoir droit au même temps d’antenne au journal de 13 heures dont l’audience est moindre. Un traitement moins déséquilibré qu’actuellement, mais encore loin de l’égalité réelle. Ensuite, il y aura obligation d’une égalité de temps d’antenne dans des programmes comparables.

Ces règles sont jugées très compliquées par les médias qui, s'ils vont continuer à suivre la campagne dans leurs journaux, vont programmer moins d'émissions politiques et se retrouver devant un casse-tête pour inviter tous les candidats. Le