Révolté par l'inanité de cette campagne, Raymond Coach, pseudo d'un célèbre entraîneur de foot, a discrètement réuni hier les principaux candidats pour les recadrer. Extraits exclusifs.
[A Le Pen]. «Ben Marine, c'est quoi ce truc de dédiabolisation? Mais ça ne rime à rien! Tu perds ton style de jeu! Le client, ce qu'il veut, c'est du bal néo-nazi à Vienne, du Brasillach à tous les discours, de l'immigré vilipendé, et le public aux anges qui crie "Halal les Bleus! Halal les Bleus!" Reviens aux fondamentaux: du tacle les deux pieds levés, tes crampons qui déchirent les mollets de l'adversaire. S'il se relève, un gros glaviot pleine face. La politique comme le foot, quoi, la vraie vie.»
[A Sarkozy]. «Toi, Nico, j'y comprends rien. En 2007, tu régalais la chique, double contact, coup du sombrero et but depuis le rond central d'une talonnade aveugle lobant le gardien. D'un coup, t'as perdu ton football. Comment t'as fait? T'es un mystère aux pieds carrés. Tu rates des passes à 2 mètres, et quand tu tires au but, la balle frôle le poteau de corner. Tes choix de jeu sont déplorables. Une idée par jour, tu dis? Une catastrophe à chaque fois. Et tu crois que "les courbes des sondages s'inversent"? Tu rêves, la relégation s'annonce. Pire: l'arrêt de ta carrière.»
[A Hollande]. «Bon, François, faut reconnaître, t'as du sens tactique, tu sais mettre l'adversaire à la faute. Avec ton truc bidon des 75% d'impôts sur les ric