Jean-Luc Mélenchon, bête rouge des Verts ? Non seulement le candidat du Front de gauche (FG) attire une petite frange de leur électorat avec sa planification écologiste, tandis qu'Eva Joly, leur candidate, est au plancher dans les sondages. Mais certains, dans les rangs écolos, redoutent que le héraut de «l'insurrection civique» ne remette en cause l'accord électoral passé entre Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) et le PS en cas de carton le 22 avril.

Après la démonstration de force de la Bastille dimanche, Pierre Laurent, le patron du PCF - allié du Parti de gauche de Mélenchon au sein du FG - a trompeté que «le paysage politique à gauche ne sera[it] pas celui qui était prévu par certains en novembre». Soit au moment de l'accord Verts-PS prévoyant de réserver une soixantaine de circonscriptions aux écolos, dont une vingtaine gagnables. «Les amis de Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, pris par le vertige des cimes, risquent de faire monter les enchères», s'est inquiété hier Noël Mamère, qui craignait déjà la semaine dernière «de voir fleurir les dissidences au sein du PS, si on continue à rester encalminé dans les sondages». Dominique Voynet a pointé le même risque.

A la direction d'EE-LV, on affiche«zéro inquiétude dans la signature de Martine Aubry et la parole donnée par François Hollande», martèle Jean-Vincent Placé. D'autres, à l'instar du député François de Rugy, dénoncent les contradictions du FG : «Mélenchon a fait de s