François Hollande le savait depuis lundi. Il en a désormais la certitude : «Il y aura un avant et un après-Toulouse», conviennent plusieurs de ses proches. Qui ajoutent vite que «rien ne dit que cela change radicalement la donne». N'empêche. Lui qui a construit sa campagne sur le rassemblement des Français se voit désormais disputer cette posture par Nicolas Sarkozy. Hier, c'est le président de la République qui lui a serré la main à l'issue de l'hommage aux soldats et non pas celui qu'il nomme le «candidat sortant». Celui-là même qu'il accuse de «brutaliser le pays».
«Chacun était à sa place, dans son rôle», a reconnu François Hollande après avoir attendu près d'une heure sous la tente officielle un Nicolas Sarkozy retardé. Le candidat socialiste, encadré par Manuel Valls et Jean-Yves le Drian, ses potentiels ministres de l'Intérieur et de la Défense, s'est posé en garant de «l'unité», marquant sa différence par un avertissement préventif à son adversaire : «Ce qui s'est produit devra être compris par tous comme un événement qui doit nous rassembler et sûrement pas comme un élément de division ou d'affrontement et encore moins de confusion ou d'amalgame.»
Digne. François Hollande est impatient de tourner la page. De sortir de ce rôle de figuration, certes digne et posé, auquel il se trouve cantonné depuis lundi. «La démocratie n'est pas suspendue et donc il y aura une reprise des débats qui do