Plusieurs élus d'opposition ont contesté jeudi la façon dont l'assaut du Raid et l'enquête sur Mohamed Merah avaient été menés, lançant un début de polémique sur la gestion de l'affaire des meurtres de Toulouse et Montauban.
Jérôme Guedj, président PS du conseil général de l'Essonne, département où est basé le Raid, a demandé jeudi la démission du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, dénonçant «un triple échec».
Dans un message sur son blog, ce membre de l'équipe de campagne de François Hollande précise qu'il demande cette démission «à titre personnel».
En préambule il rappelle que «ce matin, les hommes du Raid, basés toute l'année en Essonne, à Bièvres, ont une nouvelle fois risqué leur vie. Nous leur devons estime et respect et les assurer de notre solidarité, d'abord pour ceux d'entre eux qui ont été blessés dans l'opération qui s'est soldée par la mort du tueur au scooter».
S'ensuivent trois interrogations. L'élu PS se demande d'abord comment le «projet meurtrier» de Merah n'a pas été «décelé» par les services de renseignement, qui pourtant suivaient le jeune homme depuis son séjour en Afghanistan.
Jérôme Guedj reproche aussi aux enquêteurs d'avoir tardé à identifier de manière précise le tueur au scooter, le 20 mars, relevant les «neuf jours» écoulés après le premier assassinat d'un militaire à