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REPORTAGE

A Aurillac, François Hollande reprend son élan

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Solennel, le candidat PS a néanmoins répliqué aux attaques de la droite, hier.
Paris, le 10 Mars 2012. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 23 mars 2012 à 0h00

«Je vous demande d'accueillir le futur président d'une République apaisée et solidaire» : 19 h 52, hier, à Aurillac, sans bain de foule ni embrassade, François Hollande monte à la tribune, s'installe en quelques secondes derrière son pupitre blanc et se lance dans son discours sans attendre. La salle du Prisme est plongée dans une étrange pénombre, presque sépulcrale. L'heure est grave après les tragédies de Toulouse et de Montauban. «Ce soir n'est pas un soir comme les autres», entame le candidat socialiste dans un silence absolu. Face au «ferment de la folie raciste», le député de Corrèze brandit la République comme bouclier. «C'est plus de République qui nous permettra de vaincre», assène Hollande au début de ce discours sur le fil, peut-être le plus délicat de sa campagne. Il refuse les amalgames : «Ce n'est pas un musulman qui a attaqué. […] C'est un terroriste. Le terrorisme peut se servir d'une religion, il ne peut pas se confondre avec elle.»

«Sang-froid». La droite dit qu'il n'a pas les épaules dans de telles circonstances dramatiques, lui qui n'a jamais été ministre ? Il la prend à revers : «Que l'on ne vienne pas nous dire que la gauche aurait là-dessus je ne sais quelle indulgence ou que la droite aurait je ne sais quelle compétence en matière de sécurité.»

Dans l'après-midi, Jean-Pierre Chevènement a salué en Hollande «un homme de sang-froid», offrant au candidat socialiste la double o