Une journée, deux bonnes nouvelles pour Jean-Luc Mélenchon. Après le succès du rassemblement place de la Bastille dimanche, deux sondages font de lui un potentiel troisième homme de la présidentielle. Et l'appel à voter pour lui lancé hier dans Libération par trois dirigeants historiques du NPA renforce la dynamique de campagne du candidat Front de gauche.
Un «effet Bastille» ?
Sans aucun doute. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé à son rassemblement parisien (120 000 selon le Front de gauche), et ses scores dans les sondages battent des records. BVA (1) place désormais Jean-Luc Mélenchon à la troisième place avec 14% d’intentions de vote, soit un point devant Marine Le Pen et deux points devant François Bayrou. Et un sondage CSA (2) le crédite de 13%, à 0,5 point derrière la candidate FN et à égalité avec celui du Modem.
L’appel de dirigeants NPA à voter pour lui peut-il peser ?
Pierre-François Grond, Myriam Martin et Hélène Adam, signataires de la tribune, font partie des ex-dirigeants emblématiques du NPA, héritier de la LCR. Ils ont longtemps été méfiants voire hostiles à une alliance avec le Front de gauche. A côté d'Olivier Besancenot, le premier a été le dirigeant principal du NPA jusqu'au choix de Philippe Poutou, en juin, comme candidat. La deuxième, pressentie un temps pour représenter le NPA à la présidentielle, était co-porte-parole du parti jusqu'à sa démission en début de semaine. Enfin, la dernière a été une dirigeante historique de la LCR. «Le NPA avec son candidat prend le chemin de la marginalité, é